
Jean-Baptiste Dumond
"Je pratiquais la photo à tout venant dès l'âge de 18 ans. Un ami me proposa un jour de février 1973 de l'accompagner en forêt près de Paris et nous tombâmes sur deux hardes de cerfs et biches. Cette rencontre déclencha ma passion. Se mêla à celle-ci le souvenir de "La belle et la bête" de Cocteau et de "Marianne de ma jeunesse" de Julien Duvivier qui se déroulent au contact des animaux et ma fréquentation régulière de la campagne chez mes grands-parents. J'allais de plus en plus souvent en forêt, découvrant milieu et animaux hôtes ; puis ma nomination à la tête du WWF France renforça ma fréquentation de la nature et le désir et le plaisir d'en savoir davantage. Aujourd'hui, les cervidés sont toujours ma passion mais s'y mêlent celle des oiseaux et de la faune plus petite, insectes notamment....."
Quels défis spécifiques rencontrez-vous en tant que photographe animalier, et comment les surmontez-vous pour obtenir ces clichés incroyables ?
Jean-Baptiste Dumond : L'approche est un long apprentissage rempli d'erreurs. J'ai appris peu à peu à connaître les animaux, leurs comportements et aussi comment me fondre dans le milieu pour les approcher sans les déranger ou le moins possible. et je fais aussi beaucoup d'affût, camouflé, à bon vent, le plus discret possible.
En quoi pensez-vous que la photographie animalière peut influencer notre perception et notre relation avec la faune, en particulier dans le contexte des enjeux de conservation actuels ?
Jean-Baptiste Dumond : Elle permet d'observer la faune, de la comprendre, de mieux la respecter, d'apprendre le milieu dans lequel elle s'ébat, d'en constater l'évolution et parfois la dégradation dûe aux activités humaines et donc de témoigner de son évolution.
Qu'est-ce qui, selon vous, rend les écureuils roux si captivants pour les photographes, et avez-vous une expérience particulière ou une histoire amusante liée à la capture d'images d'écureuils roux ?
Jean-Baptiste Dumond : C'est un animal curieux et craintif à la fois et toujours une surprise qui surgit sans qu'on s'en rende compte. Son regard, ses courses effrénées le long des troncs, ses bonds au sol sont toujours surprenants. Une rencontre en forêt primaire de Bialowieja (Pologne) en 2023 m'a particulièrement amusé : la poursuite effrénée de deux écureuils le long d'un tronc de chêne.
En quoi pensez-vous que vos photographies peuvent influencer notre perception de la relation entre l'environnement naturel et l'urbanisation ?
Jean-Baptiste Dumond : Si elles provoquent l'émerveillement et/ou la curiosité c'est déjà bien; puis la soif de connaissance c'est mieux; puis l'envie de préserver la beauté et l'existence des milieux et des animaux, c'est topissime.
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Quel matériel utilisez-vous pour vos prises de vue ?
Jean-Baptiste Dumond : Mon matériel est du Nikon - en grande partie hybride maintenant, pour le silence notamment - et selon mes sorties ou les animaux et milieux que je fréquente, j'utilise un 24-120mm ou un 300mm ou un 500mm.​





Pologne 2023

Serres d''Auteuil 2024
Jean-Baptiste Dumond, naturaliste-photographe,
Co-fondateur du Site Faunesauvage : www.faunesauvage.fr
Facebook : facebook FauneSauvage.fr
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Membre des JNE
Administrateur : Fondation Lemarchand , SNPN, Fondation Ensemble, Chérine, Institut Sylva, Association Francis Hallé, Association Takh-cheval de Przewalski
Conseiller biodiversité UICN/PPI
Ancien dirigeant du WWF
Président d'honneur de l'ASCPF
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