Olivier Cohen
Quels défis spécifiques rencontrez-vous en tant que photographe animalier, et comment les surmontez-vous pour obtenir ces clichés incroyables ?
Olivier Cohen : L'une des difficultés dans la photo animalière est de faire avec le bon vouloir du sujet que l'on prend, pour certains sujets j'essaie d'arriver très tôt sur le lieu de vie de l'animal, j'essaie de trouver le meilleur endroit où me poster sans déranger l'animal et après il y a l'attente... L'attente de voir le sujet à l'endroit que l'on espère... Contrairement à une personne, on ne fait pas poser un animal sauvage... Il m'est arrivé de partir des journées entières en sortie photo et de ne rentrer avec aucun cliché... C'est le jeu... Mais parfois on peut avoir le cliché que l'on veut après des heures d'attente dans le froid, sous la pluie et au final on se dit que ça en valait la peine.
En quoi pensez-vous que la photographie animalière peut influencer notre perception et notre relation avec la faune, en particulier dans le contexte des enjeux de conservation actuels ?
Olivier Cohen : La photo animalière peut aider à mieux comprendre la faune qui nous entoure et sa fragilité. La photographie est devenue une tendance très en vogue sur les réseaux sociaux, il est possible de sensibiliser les personnes à l'importance de protéger notre faune, en montrant la beauté de toutes ces espèces qui nous entourent mais aussi cette fragilité qui ne tient qu'à un fil.
Qu'est-ce qui, selon vous, rend les écureuils roux si captivants pour les photographes, et avez-vous une expérience particulière ou une histoire amusante liée à la capture d'images d'écureuils roux ?
Olivier Cohen : Pendant longtemps l'écureuil était ma solution de repli lorsque je partais une journée en sortie photo sans le moindre cliché. Je savais toujours que j'allais voir un écureuil sauter de branches en branches. J'aime voir ces équilibristes se jouer du vide en faisant des bonds d'arbres en arbres... Mon meilleur souvenir photo d'un écureuil est celui d'un jeune qui après avoir cherché et fait ses réserves, s'est posé sur une branche et s'est juste couché pour faire une petite sieste au soleil, à seulement quelques mètres de moi... Ce n'est peut être pas la plus belle des photos mais le souvenir de cette promenade en forêt à l'observer me donne toujours le sourire.
En quoi pensez-vous que vos photographies peuvent influencer notre perception de la relation entre l'environnement naturel et l'urbanisation ?
Olivier Cohen : Aujourd'hui quand je prends des photos il m'arrive de voir en premier la fragilité de l'animal et de penser que cette fragilité est surtout due à l'impact que nous avons sur la nature. Il n'est pas nécessaire de partir loin pour voir des animaux, ils sont tout autour de nous et on peut les voir s'adapter à notre présence... Je vis en ville et pourtant dans un parc à côté de chez moi, il m'arrive de croiser des renards la nuit venue, mais aussi des Martins pêcheurs, certaines espèces de rapaces... Il faut juste par moment prendre le temps d'observer... Ils ont réussi à s'adapter à notre présence... Je pense que l'inverse est possible...
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Quel matériel utilisez-vous pour vos prises de vue ?
Olivier Cohen : La plupart du temps je suis en main levée mais suivant le lieu, la lumière, le temps, j'utilise aussi un trépied. Pour ne pas déranger la faune j'utilise des vêtements discrets ainsi que des filets de camouflage pour être le plus invisible possible.
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"Les photos de ce petit bonhomme" sont sur...
Instagram : reddevilsphotosnature
Facebook : olivier.cohen.3
" Depuis toujours je suis attiré par les animaux, enfant j'ai appris à reconnaître les oiseaux avec ma mère et mon grand père qui étaient tous deux passionnés, j'ai été élevé au milieu d'animaux de toutes sortes... Chiens, chats, oiseaux, animaux de la ferme, poissons.... C'est tout naturellement que je me suis tourné vers la photo animalière afin de pouvoir observer au plus près la faune qui nous entoure et de capter des moments uniques."