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Rémi Schnell

" Après avoir fait l’achat d’un téléobjectif et d’un multiplicateur de focale presque par hasard, j’ai décidé un beau matin de partir seul en forêt aux aurores pour découvrir la photo animalière.
J’ai été instantanément foudroyé en plein cœur par le spectacle qui s’est offert à moi !… :
la nature, les couleurs, les sons, les silences, les ambiances, l’atmosphère et bien-sûr, la rencontre avec les hôtes de ces lieux : les animaux… Ce fut une expérience totale et multisensorielle qui dépassait largement le simple cadre de la photo, c’était une évidence… J’étais “à ma place”.

 

Depuis lors, chaque sortie photo n’a fait que renforcer mon admiration pour ce monde et mon envie d’être un témoin des scènes à la fois éphémères et permanentes qui s’y produisent...."

Quels défis spécifiques rencontrez-vous en tant que photographe animalier, et comment les surmontez-vous pour obtenir ces clichés incroyables ?

Rémi Schnell : Alors ça!.. C'est une question à laquelle il serait difficile de répondre de façon exhaustive tellement les défis sont nombreux en photo animalière !... Et c'est d'ailleurs bien ça qui rend cette pratique si passionnante !
Mais si je devais en retenir un défi principal, ce serait celui de la patience.
La patience pour d'abord trouver des traces de l'animal que l'on cherche : pour ceci, il faut accepter de passer des heures dans la nature, même sans son appareil photo, à la recherche d'indices, d'empreintes etc...
Puis, la patience pour voir l'animal, cela représente généralement de longues heures d'affut, parfois dans des positions assez inconfortables qui peuvent se solder par un échec cuisant, et ce, à plusieurs reprises.
Ensuite, une fois qu'on l'a vu, il faut encore réussir à prendre une "belle photo", c'est-à-dire avec une jolie lumière, une belle composition, une attitude intéressante etc.. Et là aussi cela peut prendre beaucoup de temps !
Pour surmonter ces défis, je pense qu'il est important d'accepter l'échec et apprendre de celui-ci, mais surtout de ne jamais oublier de prendre du plaisir ! Prendre du plaisir à chercher l'animal, à patienter seul dans la nature en s'amusant à écouter les chants des oiseaux et apprendre à les reconnaître par exemple, ou encore accepter de faire chou blanc, ce qui rendra le jour de la réussite de la photo encore plus excitant !



En quoi pensez-vous que la photographie animalière peut influencer notre perception et notre relation avec la faune, en particulier dans le contexte des enjeux de conservation actuels ?


Rémi Schnell : Elle permet de mettre en lumière un monde sauvage souvent méconnu et surtout beaucoup plus proche de nous que ce que l'on pense. Elle permet également de changer le regard que l'on peut avoir sur des animaux trop souvent déconsidérés, voire classés dans la catégorie "nuisibles" pour certains.. À travers son regard souvent poétique et sensible, la photographie animalière permet de nous reconnecter à la beauté de ce monde fragile qui nous entoure et dont nous dépendons tous, ce que nous avons tendance à oublier.


Qu'est-ce qui, selon vous, rend les écureuils roux si captivants pour les photographes, et avez-vous une expérience particulière ou une histoire amusante liée à la capture d'images d'écureuils roux ?
 

Rémi Schnell : L'écureuil roux est vraiment un animal fascinant à observer !... Il est bien sûr incroyablement mignon à tel point qu'on le croirait tout droit sorti d'un dessin animé, mais il est également doté d'aptitudes physiques incroyables : il saute, grimpe et court et à des vitesses vertigineuses et adopte souvent des attitudes très photogéniques, bref c'est vraiment un sujet parfait pour le photographe animalier !
L'anecdote que je peux partager est le fait que l'essentiel des photos d'écureuils que je réalise se passe dans le bois au fond de mon jardin, c'est un petit-bois protégé, escarpé et inaccessible au public dans lequel je suis seul à entrer, je suis donc l'unique humain que le petit couple d'écureuils a l'habitude de voir dans ces lieux ! Ce qui nous à permis de lier une vraie relation et une grande proximité : ils viennent régulièrement me scruter et tourner autour de moi à seulement quelques centimètres, un spectacle dont je ne suis pas prêt de me lasser !



En quoi pensez-vous que vos photographies peuvent influencer notre perception de la relation entre l'environnement naturel et l'urbanisation ?
 

Rémi Schnell : En ce qui me concerne je prends beaucoup de plaisir à photographier localement et je me déplace souvent dans un périmètre de moins de 15/20mn autour de chez moi. Lorsque je montre mes photos à des personnes, il arrive qu'elles s'imaginent que j'ai dû partir très loin pour les réaliser, alors que pas du tout, certaines sont prises à seulement quelques dizaines de mètres de ma maison ! J'espère que mes photos animalières permettent de sensibiliser sur cette incroyable biodiversité qui nous entoure et qu'elles sont une invitation à (re)découvrir et préserver les espaces naturels proches de nos habitations.

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Quel matériel utilisez-vous pour vos prises de vue ?
 

Rémi Schnell : J'utilise un Nikon Z9 couplé à un téléobjectif Nikkor Z 180-600mm f5,5-6,3. Cependant, pour photographier l'écureuil, j'utilise principalement un nikkor Z 70-200mm F2.8 qui me demande d'être plus proche de mon sujet (ce qui n'est pas un problème avec l'écureuil), et me permet d'avoir beaucoup plus de lumière, ce qui est bien pratique dans les bois où la luminosité est souvent plutôt faible.

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© David BOULOISEAU

Pour découvrir le formidable travail photographique de Rémi Schnell :

www.instagram.com/remi_schnell

remischnellphotographie.com

Découvrir le musicien : www.facebook.com/remi.fasol.9

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